Ce lundi matin s’est ouverte une nouvelle semaine d’audience dans le procès très suivi de Cédric Jubillar, devant la cour d’assises du Tarn. L’amant de Delphine Jubillar, infirmière disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn), a été entendu par la cour.
Une téléphonie contestée par la défense
Selon les avocats de l’accusé, les investigations menées sur la téléphonie de cet homme, proche de la victime, n’auraient pas été suffisamment approfondies par les enquêteurs.
Comme le rapporte BFMTV, Me Emmanuelle Franck a indiqué que le téléphone de l’amant avait borné à proximité du domicile des Jubillar la nuit de la disparition.
« La difficulté que l’on a, c’est que l’on a le retour des 216 études téléphoniques, il n’en manque qu’une, c’est la sienne », a-t-elle précisé, soulignant une lacune majeure dans l’enquête.
Son confrère, Me Alexandre Martin, est allé plus loin en évoquant une enquête « falsifiée », laissant entendre que certains éléments essentiels auraient pu être négligés, voire écartés.
@ladepechedumidi Procès de Cédric Jubillar : coup de théâtre… le téléphone de l’amant de Delphine aurait borné près du domicile des Jubillar le soir de sa disparition #procesjubillar #justice #affairejubillar #albi #sinformersurtiktok ♬ son original – La Dépêche du Midi
Des témoignages attendus sur les cris et la dispute
Dans l’après-midi, la cour, présidée par Hélène Ratinaud, doit entendre plusieurs témoins-clés, notamment des voisines du couple affirmant avoir entendu des « cris étouffés » de femme durant la nuit de la disparition.
Sera également entendue la gendarme qui avait recueilli la déposition du jeune Louis, fils du couple, lequel aurait raconté avoir vu ses parents se disputer ce soir-là.
Un corps toujours introuvable, un mari qui nie
Depuis le début de l’affaire, Cédric Jubillar nie toute implication dans la disparition de son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé malgré des recherches intensives.
Après plus de quatre ans d’attente et des zones d’ombre persistantes, le verdict de ce procès hors norme est attendu le 17 octobre, à l’issue de quatre semaines d’audience.